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Instantanés ou comment fixer le temps

21 juin 2009

A l'extérieur

Je continue à avancer dans ces ruines brûlées malgré la mauvaise qualité de l'air. Ici tout est sombre, éclairé par des lumières blafardes et on peine à distinguer les contours des choses.

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J'arrive près d'une fenêtre, elle a l'air d'avoir été soufflée par une explosion, le cadre en bois est complètement cramé et le verre est brisé sur le rebord de la fenêtre. Dehors l'air est frais, une petite rivière coule très lentement juste en dessous de moi et on distingue un peu plus loin un grand bâtiment. Il est tellement long que je ne parviens qu'à distinguer le bout de celui-ci en me penchant dangereusement au dessus du vide. Tout respire le calme et le clapotis de l'eau agrémente de quelques notes l'air immobile.

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Il est temps de partir, fuir cette atmosphère toxique pour retrouver un air de bonne qualité. Vu de dehors le bâtiment a l'air plus imposant, voir beau. Oui, il est beau en vérité, le rouge des briques tranche avec le bleu (voir blanc) du ciel nuageux. La lourde façade, large de plusieurs dizaines de mètre s'accroche solidement au sol et dégage un sentiment de confiance et de solidité.
Je ne sais pas si l'esthétique faisait partie des préoccupations de l'époque, mais il faut bien avouer que l'aspect est réellement agréable, bien plus que de nombreux bâtiments d'aujourd'hui, pourtant faits par des architectes.

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8 juin 2009

Un peu plus loin

Le voyage n'était pas encore terminé, en effet il restait beaucoup de lieux à visiter dans cette papeterie immense. Les salles se succédaient et ... ne se ressemblaient pas. Des locaux communs et des petits bureaux des simples employés nous passons au domaine des patrons. Le mobilier change, ce sont là des meubles en bois, des bureaux, des larges fenêtre, des télévisions. Mais partout, toujours les mêmes ravages du temps et les passages des hommes qui ont retourné tout ce qui pouvait être trouvé. Les dalles du plafond pendent, comme si elles étaient fatiguées de porter leur propre poids, las des années passées à ne voir personne.
Sur les bureaux quelques documents et contrats traînent encore, couvert de poussière. Les dernières commandes datent de 1987, et rien ne dit si elles ont été honorées. On voit juste quelques annotations "Papier type 2 blanc" avec une quantité dans la colonne d'après.

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Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ces lieux, ces bureaux me filent la chair de poule. Je continue mon exploration des alentours. Une autre grande salle, approximativement 30 ou 40 mètres est complètement détruite et il ne reste plus que son squelette. Aucune trace d'écroulement, ni de feu, rien n'explique l'absence de toits, de murs et rien n'indique non plus à quoi servait cette pièce. Une longue tranchée coupe la salle en deux et de grands ventilateurs pointent leur museau vers le sol. La végétation semble avoir pris sa revanche ici. Je ne l'ai pas vu très présente dans les autres salles, mis à part quelques mousses au plafond. Mais ici ce sont de véritables arbustes qui ont pris possession des locaux et qui ne les quitteront qu'à la destruction du complexe.

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Je m'avançais toujours plus loin dans ce bâtiment, tournant à droite. Dans l'air, un odeur de brûlé était présente. Rien n'indiquait ici non plus quand est-ce que ce feu avait eu lieu. Seule l'odeur nous disait que l'évènement n'était pas très loin dans le temps. Qui sait ?
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Mais derrière cette sensation de calme et de quiétude, se cache un danger que je n'ai vu qu'au dernier moment. Comme beaucoup de bâtiments de l'époque l'amiante est partout. Ce matériau "révolutionnaire" ne se cache même pas dans les plafonds, il repose sur le sol, comme un prédateur prêt à envahir les poumons.
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C'est idiot mais à ce moment là, j'ai mis mon pull contre ma bouche, pour me protéger des fibres qui détruisent les poumons. Ô geste inutile ! Peu de choses arrêtent véritablement les fibres de l'amiante, si ce n'est des masques onéreux, que je ne possédais pas...

6 juin 2009

En intérieur

J'entre donc dans le bâtiment à l'aspect délabré. Je m'attendais à trouver des pièces vides, pillées par des visiteurs, mais non il y a encore de nombreuses machines et beaucoup de débris.
De grandes machines à peines rouillées par les années sont éventrées par l'être humain. Leur utilité nous restera un mystère, jugez-en par vous même...
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Ce n'est pas qu'un atelier, c'est aussi des bureaux, des pièces abandonnées d'un coup, les fils et les joints jonchent encore le sol. A chaque pas on sent le verre craquer sous les pieds et la peur de se faire couper par quelque chose de sale est entière.

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J'entre alors dans une haute pièce. On voit par terre des affiches de la CGT, des placards, des bottes, le tout éclairé par une lumière blafarde. Cela respire la vie momifiée par le temps, mais l'esprit ouvrier réside encore en ces lieux pourtant vides de toute présence. Ici les choses ont été pillées par contre, les portes des placards sont défoncées, le contenu vidé à terre dans l'espoir de trouver quelque chose. Nous sommes très proche d'un cours d'eau qui traverse cette usine, la moisissure a envahi le plafond de cette salle, mais le tout reste étonnamment solide.
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4 juin 2009

Quelques pas plus loin

Nous voici à l'intérieur. C'est immense, plusieurs hectares sont occupés par cette immense usine. Pour relier les différentes parties, on utilise des rails, dont la ligne rouillée apparait encore ça et là. Mais pour l'heure, voici les débris ainsi que ce qui reste encore debout de cette carcasse.
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1 juin 2009

Entrée

Cette photo fait partie d'une série que j'ai prise dans une ancienne papeterie près de Paris. Le site est en passe d'être démoli et ce seront les dernières photos d'une fabrique qui s'étendait sur plusieurs hectares. Le site est très impressionnant et quand on y est et que tout est silence autour de nous, on dirait qu'on est dans les entrailles de quelque géant endormi.

Voici l'entrée sous un ciel de pluie qui n'a pas manquée de tomber.

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30 mai 2009

Campagne

Voici un coin de campagne chez moi.
J'ai travaillé un peu les couleurs avec Capture NX afin de rendre plus beau le ciel ainsi que la verdure.
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25 mai 2009

Ciel d'orage

orage
Photo d'une campagne près de chez moi, j'ai joué un peu avec le logiciel Capture NX afin de changer les tons.

23 mai 2009

Animal dans les bois

Arbre
Corrèze - Modifié avec Capture NX

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Instantanés ou comment fixer le temps
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