A l'extérieur
Je continue à avancer dans ces ruines brûlées malgré la mauvaise qualité de l'air. Ici tout est sombre, éclairé par des lumières blafardes et on peine à distinguer les contours des choses.
J'arrive près d'une fenêtre, elle a l'air d'avoir été soufflée par une explosion, le cadre en bois est complètement cramé et le verre est brisé sur le rebord de la fenêtre. Dehors l'air est frais, une petite rivière coule très lentement juste en dessous de moi et on distingue un peu plus loin un grand bâtiment. Il est tellement long que je ne parviens qu'à distinguer le bout de celui-ci en me penchant dangereusement au dessus du vide. Tout respire le calme et le clapotis de l'eau agrémente de quelques notes l'air immobile.
Il est temps de partir, fuir cette atmosphère toxique pour retrouver un air de bonne qualité. Vu de dehors le bâtiment a l'air plus imposant, voir beau. Oui, il est beau en vérité, le rouge des briques tranche avec le bleu (voir blanc) du ciel nuageux. La lourde façade, large de plusieurs dizaines de mètre s'accroche solidement au sol et dégage un sentiment de confiance et de solidité.
Je ne sais pas si l'esthétique faisait partie des préoccupations de l'époque, mais il faut bien avouer que l'aspect est réellement agréable, bien plus que de nombreux bâtiments d'aujourd'hui, pourtant faits par des architectes.